Que faut-il penser de la collapsologie ou théorie de l’effondrement ??

Il ne faut pas nier les faits.
L’état de notre planète se dégrade. 60% du vivant perdu en 40 ans, depuis l’après-guerre la population mondiale a été multipliée par 4 et notre consommation de viande par 8.

Ce ne sont que quelques-uns des chiffres souvent avancés par le mouvement des collapsologues, ceux qui pensent que nous avons franchi la ligne rouge et que l’effondrement de notre monde est inéluctable. Parmi ceux qui tiennent ce discours,  je vous invite à écouter ci-dessous les propos d’Aurélien Barrau, Astrophycisien et également professeur à l’université de Grenoble-Alpes.
https://www.youtube.com/watch?v=RFYMy1JQmCU

Comme l’explique Régis Meyran dans Alternative Economique du 7 janvier 2019 : » les collapsologues diagnostiquent un ensemble de crises systémiques interconnectées et globales (environnementale, énergétique, climatique, géopolitique, économique et financière, sociale, culturelle, politique, démocratique…) qui mèneraient inéluctablement, au plus tard en 2030, à l’effondrement de la civilisation mondiale thermo-industrielle et capitaliste ».

https://www.alternatives-economiques.fr/theories-de-leffondrement-solides/00087553?utm_campaign=mensuelle&utm_medium=email&utm_source=emailing&utm_content=20200422

Ce qui est certain c’est que l’atteinte à la biodiversité a des conséquences en chaîne sur nos sociétés et nos modes de vie qui en sont à l’origine. Il est vrai que depuis le club de Rome en 1972, beaucoup d’études, de scientifiques, de citoyens, d’ONG et certains politiques ont tenté de mobiliser les populations, les états et les consciences sur ce sujet.

Mais remettons-nous dans le contexte. En 1972, cela fait un peu plus de 25 ans que la seconde guerre mondiale qui a fortement touché les pays occidentaux est terminée. Les peuples ont enfin reconstruit leur maison, leur outil de production et retrouvé leur liberté. Les générations qui ont vécu cette guerre et parfois celle d’avant n’aspirent qu’au progrès social. D’autres pays regardent cela de loin, privés de cette liberté et de ce progrès. Ils ne rêvent que d’une chose : que leur tour arrive vite !

Alors oui pendant toutes ces années, notre cœur a chaviré pour ce mode de vie « occidentalisé », référence de la modernité pendant que notre raison petit à petit a pris conscience que tout cela avait un prix.

Les collapsologues qui alertent sur la fin prochaine de notre monde, prônent un discours très radical. Il faut peut-être les considérer comme des lanceurs d’alerte pour nous inciter à agir.
Toutefois, cet effondrement inéluctable annoncé peut avoir un effet inverse. Il peut faire peur et nous tétaniser. Il peut nous amener à nous dire que perdu pour perdu… Il peut aussi nous pousser à être dans le déni tellement les chiffres nous semblent incroyables….

A mon sens ce qui est important, c’est que ces faits nous incitent à agir encore plus.  Submergés par l’émotion et l’inquiétude de cette crise sanitaire, nous avons déjà oublié les marches pour le climat qui ont mobilisé à travers le monde des millions de personnes de toutes générations, les initiatives qui existent déjà et nous aident à changer nos comportements : s’approvisionner localement, louer plutôt que posséder, recycler et réparer, acheter d’occasion, éco concevoir des produits, faire soi-même,  etc…
Toutes ces nouvelles modalités et propositions sont déjà là. A ce titre, la crise actuelle les amplifie et c’est une très bonne nouvelle.

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